Impacts du psoriasis au travail : résultats de l’enquête nationale française psoriasis & vie professionnelle (PsoPRO) - 15/01/19
Résumé |
Introduction |
L’enquête PsoPRO conduite sous l’égide de l’association France Psoriasis et de Celgene France, a pour objectif de mesurer, comparativement à la population française, les impacts du Psoriasis seul (PsO) ou associé à un rhumatisme psoriasique (PsO+PsA) sur la vie professionnelle des patients.
Patients et méthodes |
Du 13/07 au 08/08 2016, 714 patients PsO dont 81 sous traitement systémique (PSO-TS), et 84 patients PsO+PsA ont été interrogés via un questionnaire administré par internet et établi par un comité scientifique pluridisciplinaire. Au-delà des caractéristiques médicales et professionnelles, les patients ont renseigné leur absentéisme et présentéisme récents à l’aide de l’auto-questionnaire standardisé WPAI-PSO ainsi que les interactions entre leur psoriasis et leur vie professionnelle. Les patients sont comparés à un échantillon de 604 actifs représentatifs de la population française et interrogés sur l’impact d’éventuels problèmes de santé sur leur vie professionnelle.
Observations |
Les caractéristiques sociodémographiques étaient proches entre le groupe témoin et l’ensemble des patients atteints de psoriasis, malgré une légère surreprésentation des hommes dans ce dernier groupe. L’ancienneté de la maladie et les données de localisation cutanée et rhumatismale étaient conformes à celles habituellement trouvées dans la littérature.
Résultats |
Le taux de chômage ainsi que le nombre et la durée des arrêts maladies et de l’absentéisme hors arrêts maladies, ne présentent pas de différence significative entre les patients PsO et les témoins (Annexe A). Dans le sous-groupe rapportant un psoriasis actif, les patients PsO ne sont pas plus impactés que les témoins en termes d’absentéisme et se positionnent même mieux en termes de présentéisme et de productivité (Annexe A). A contrario, en présence d’un marqueur de sévérité (PSO-TS ou PsO+PsA), l’impact négatif de la maladie sur l’absentéisme, le présentéisme et la productivité est significativement supérieur aux témoins. De même, le retentissement du psoriasis sur le nombre et la durée des arrêts maladie et de l’absentéisme est significativement plus élevé chez les patients présentant un facteur de sévérité (Annexe A). Malgré ces obstacles, les patients PsO et PsO+PsA rapportent un plus grand attachement à leur travail que les témoins.
Discussion |
Le psoriasis, quand il n’est pas modéré à sévère, a peu d’impact négatif sur la vie professionnelle des patients. À l’inverse, la mise sous traitement systémique ou la coexistence d’un PsA semblent être associées à un plus grand retentissement sur l’activité professionnelle malgré un attachement au travail lui aussi augmenté.
Conclusion |
Ces résultats justifient une surveillance étroite et des soins appropriés chez les patients, notamment les plus atteints, afin de limiter les impacts du psoriasis et contredisent les stigmatisations et idées préconçues sur les patients psoriasiques au travail.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Psoriasis, Rhumatisme psoriasique, Vie professionnelle
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.081. |
Vol 145 - N° 12S
P. S91 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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